Et de rappeler la première réforme de la manutention (1992), puis celle de 2008 (gouvernance), la pénibilité (2011) assortie de nouvelles cotisations, puis « une taxe sur le fuel domestique (fin 2018) et la taxe foncière ». Deux derniers dispositifs qui ont constitué à ses yeux « une double peine », lance-t-il.« Une concession de service constitue un véritable cauchemar »
Parmi les handicaps dont souffre toujours la profession figure surtout la décision « Port du Verdon », prise par le conseil d’État en 2017, ayant requalifié une convention de terminal en concession. Pour le président des manutentionnaires français, « une concession de service constitue un véritable cauchemar ».
Et de s’interroger : « Pourquoi être allé chercher une directive concession puisqu’elle n’est pas adaptée au service public ? »
Se référant à l’évolution du rôle du port aménageur vers « le port entrepreneur », il indique que celui-ci n’est en réalité rien d’autre que « l’ensemble de la communauté portuaire ».
Pour des entreprises de manutention qui se sont vu supprimer une exonération d’impôts locaux dont elles bénéficiaient depuis 1942, « l’heure est à l’insécurité fiscale », souligne le délégué général de l’Unim, Ronan Sevette. À ses yeux, elles se trouvent « dans un contexte d’économie instable ». S’affichant moins pessimiste que son président, il estime que ces sujets pourraient se trouver inscrits au projet de loi de finances 2020.